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Chronique clip "Ta vie de garçon" Mourad





Le 4 septembre dernier est sorti le tout dernier clip de Mourad. Ce clip présente le titre éponyme de son futur album qui sortira très prochainement : « Ta vie de garçon » .


Est-ce qu'on vous présente encore Mourad ? Artiste Orléannais, auteur compositeur, interprète dont la sensibilité et l'univers musical correspondent en tout point à ce qui fait vibrer nos cordes sensibles de chroniqueuses.

Mourad, autodidacte, a déjà 2 EP et un album a son actif, qu'il défend très régulièrement sur scène. Son album « On en parle ? » datant de 2019, il avait donc de nouvelles choses a nous raconter et il commence par cette chanson « Ta vie de garçon » au ton humoristico-caustique qui ne vous laissera pas indifférent.


Ce clip, est en fait la genèse de l’histoire que raconte la chanson, et d’ores et déjà, nous trouvons ça fantastique, rien que l’idée d’avoir pensé à ça nous met en ébullition, car nous vous l’avons surement déjà peut être dit, mais nous n’aimons pas vraiment les clips qui paraphrasent le texte, nous aimons lorsque c’est recherché, pensé, inventé et c’est le cas ici.

Si la chanson raconte l’histoire d’un homme dévasté par sa séparation d’avec sa compagne se laissant totalement aller, nous comprenons clairement au travers de ce clip pourquoi cette jeune femme a décidé de partir.


Ce clip débute par une scène ordinaire de la vie à deux, la jeune femme se levant pour aller retrouver l’homme de sa vie dans la cuisine, pour nous le supposons prendre le petit déjeuner à deux en amoureux, qui plus est c’est la Saint Valentin, génial me direz vous ? Un beau cadeau en perspective….mais voyons nous aussi « en arrivant, que l’ambiance n’était pas légère » (nous notons la parfaite cohésion entre l’image et le texte)

Malheureusement, le cadeau de Saint Valentin n’est pas celui escompté et c’est là que commence toute l’ingéniosité du clip.


Ce pull large, très large, trop large, pas forcément de très bon gout, criard, sera le fil conducteur de la rengaine lassante, de la vie à deux pour ce couple.


Il reviendra encore et encore et encore, tel le film « Le jour marmotte » l’actrice revivra tous les jours, la même journée débutant à 7h46 précise.


Mais avant toute chose petit point culture concernant le film que peut-être tout le monde ne connait pas, il s’agit donc d’un film Américain où l’acteur principal présentateur météo abjecte et méprisant doit se rendre à Punxsutawney en Pennsylvanie pour couvrir le jour de la Marmotte (pour rappel le jour de la Marmotte est un vrai évènement célébré en Amérique du Nord le jour de la chandeleur, où l’on peut observer l’entrée du terrier d’une marmotte, si celle-ci émerge et ne voit pas son ombre c’est signe que l’hiver se terminera bientôt, si au contrait elle voit son ombre, elle en aura peur et se refugiera à nouveau dans son terrier et cela signifie que l’hiver durera 6 semaines supplémentaires). Et pour en revenir au film le présentateur météo va rester coincer à Punxsutawey, se réveillant tous les matins à la même heure pour revivre la même journée.


Inexorablement, nous sommes obligées avec ce clip de faire le parallèle avec ce film.

Indéniablement, la jeune femme se lèvera le matin angoissée, de plus en plus en panique de revivre encore et encore et encore ce jour sans fin, visiblement malaisant pour elle, là où l’homme semble apprécier cette vie.

Tous les matins, nous lisons l’affolement et l’inquiétude, la colère et l’exaspération, la foudre et la fureur, l’irascibilité et l’acrimonie, le tourment et la désillusion, la déception et l’accablement, la détresse et la désolation, dans les yeux de l’actrice.

Nous sommes d’ailleurs aussi angoissées qu’elle, elle sait pertinemment la journée qu’elle va vivre, elle en connait à l’avance tous les tenants et les aboutissants, elle les anticipe même, jusqu’à aller déchirer, voire brûler le pull conducteur avant même qu’il ne soit offert, espérant très certainement rompre la malédiction.


Nous aimons par exemple beaucoup l’idée qu’elle « suicide » le pull doublement et en le brûlant et en le jetant du balcon, ne lui laissant finalement aucune chance et pourtant…..c’est finalement un coup de batte qui signera la fin de la boucle temporelle.


Nous pouvions espérer qu’elle tirerait parti de cette situation, afin de faire comme dans le film la journée parfaite, mais c’était sans compter le petit malin derrière la caméra et ceux à l’écriture du scénario , qui évidemment nous offrent une fin tout a fait différente, cohérente évidemment avec la chanson. La boucle ne se brisera qu’avec le point de non-retour. C’est ainsi.


C’est très très fort, la puissance des images est juste incroyable, nous ressentons tellement les émotions de l’actrice mais aussi celles de Mourad, nous sommes écartelées entre la totale solidarité féminine et la pitié, l’empathie envers ce dernier.

Le jeu des regards entre l'homme et la femme tel un jeu de ping-pong est d'une perspicacité sans équivoque, ils ne jouent clairement pas le même jeu, mais les intentions de l'un et de l'autre sont parfaitement perceptibles. C'est d'une puissance et d'une intelligence remarquables. Bravo !


Plus le clip avance, plus nous sentons le malaise, l’angoisse, la panique. Les expressions de l’actrice sont de plus en plus parlantes, elle est à bout de nerf sur la fin du clip pour finalement finir par disparaitre et du clip et de la vie de ce pauvre garçon.


Nous pouvons d’ailleurs extrapoler un tout petit peu en nous demandant si « Chantal » ne trompait pas son compagnon trop casanier ---> rapport à la couleur du tee-shirt de ce dernier d’un jaune très vif (« Jaune cocu ») mais nous nous éloignons peut-être un peu trop? (quoi que….).

Mais pour réhabiliter ce dernier, n’oublions quand même pas que le jaune est la couleur du soleil, de la joie, la puissance, du savoir, de la fraternité. Allez savoir si Chantal n’a pas su lire en son compagnon toutes ces belles associations d’idées ? (comment ça on s’éloigne beaucoup trop ?)


Dans ce huit clos impitoyable nous saluons la qualité des acteurs à commencer par Adeline Montant « Chantal » qui est juste incroyable par tant de justesse, elle va crescendo dans la gestion des émotions, ses expressions sont d’une puissance exceptionnelle, nous avons l’impression d’être plongées au milieu des deux protagonistes tant c’est incroyablement bien joué. Tout y est les regards, la façon de se mouvoir, l’intensité de l’image qui appuie pile là où elle a mal, les larmes, les non sourires, les yeux qui vacillent, les cheveux qui plongent, les pieds qui se cognent, tout on vous dit tout est juste, juste !


Quant à Mourad, qui n’est pas acteur rappelons le (mais qui devrait clairement y songer), il excelle dans ce rôle d’amoureux transit, ne réalisant pas vraiment la gravité de la situation au début, puis se la prenant en pleine face sur la fin du clip, il est admirable par tant d’authenticité et d’exactitude. Tout est juste, chaque regard, mimique, action de sa part est formidablement bien amenés, rendant ce clip absolument réaliste.


Nous sommes complètement séduites par la vraie justesse de ce clip et nous saluons et remercions ici Tony Aubry de 3 Minutes Production pour son travail fabuleusement parfait, pour ses idées toujours bien pensées et pertinentes, pour son coup d’œil avisé sur le travail de Mourad de façon général, et encore plus pour ce clip, qui dépasse encore une fois toutes nos espérances. Nous aimons profondément sa façon de travailler, de jouer avec les images, les couleurs, les ombres, les plans fixes, les contrastes, les plans rapprochés tailles, les close-up .

Un immense merci et Bravo à Tony pour avoir su capter l’intensité de cette chanson et la rendre au travers de ce clip indispensable à tous.


Nous avons presque envie de penser que ce clip, ce titre sont une suite logique à la chanson "Femme parfaite" (vous pouvez d'ailleurs en retrouver la chronique ici) le raz le bol déjà bien présent, l'envie de liberté et le besoin de vivre est ici amplifié voire décuplé.

Mais là encore nous nous racontons notre histoire et extrapolons comme nous aimons tant le faire.


Alors c’est vrai, nous avons beaucoup ri en regardant ce clip, parce que d’une part les expressions de Mourad nous ont réellement fait mourir de rire, il est très très bon, on se répète mais il est vraiment doué, la chanson prétexte à rire et à sourire, cette scène de vie est comique de prime abord, mais rapidement, le rire a fait place à la consternation, à l’angoisse, à la morosité, à la tristesse, avec ce retour en pleine face d’une réalité tristement vraie.


Chacun d’entre nous a forcément été concerné par cette situation de vie à deux, où l’un des deux n’est plus bien dans le couple, où la routine prend la place la plus importante, oubliant la magie de l’instant, les pétillements dans les cœurs.

Ce moment où les papillons dans le ventre sont remplacés par un énorme nœud à l’estomac, rentrer chez soi devient alors une torture, une aversion pour l’autre naît peu à peu.


Alors ce clip est à double lecture, le côté très drolatique d’une part et le côté très fastidieux de l’autre. Et c’est très astucieux d’avoir réussi à nous offrir aisément cette lecture à double sens.


Ce clip nous l'aimons, nous l'aimons comme nous aimons regarder tomber la neige, comme nous aimons admirer un coucher de soleil, comme nous aimons profiter de l'instant, comme nous aimons écouter les bruits de la nature, comme nous aimons le miel sur la tartine, parce que vous le savez, Mourad c'est LE miel sur la tartine.


Ce clip d'une admirable justesse nous laisse les âmes vagabondes, les cœurs baladeurs, les yeux admirants.

C'est justement juste, c'est admirablement admirable, c'est pertinemment pertinent, c'est incroyablement incroyable, c'est fabuleusement fabuleux, c'est astucieusement astucieux, c'est formidablement formidable, c'est passionnément passion.

Il y a des Artistes qui laissent indifférents, non pas qu’ils soient mauvais nous ne sommes en rien capables de juger le bon et le mauvais, mais qui en tout cas ne nous touchent pas, et il y a ceux qui touchent, qui touchent au cœur.

Mourad fait partie de ces Artistes là, il a su, dès que nous l’avons rencontré, nous séduire par ses textes, sa voix et son authenticité.


Nous sommes heureuses de voir que son chemin continue d’avancer sur la route de la musique, qu’il va sortir très prochainement (Le 23 Septembre prochain, notez la date) son 4ème disque (album) qui nous sommes sûres, saura nous séduire comme tous les autres, et vous séduire aussi.

Nous le savons, car nous adorons déjà ce premier extrait « Ta vie de garçon » écrite à l’origine pour un concours en Normandie et découverte d’ailleurs le jour de ce concours, le coup cœur fût immédiat.


Il y a des Artistes qui oui, touchent sincèrement les âmes, ceux dont on sait que quoi qu’il arrive, quoi que la vie décide, on les aimera toujours, ça ne s’explique pas, par contre ça se vit intensément, passionnément, avidement, frénétiquement, éperdument, ardemment, furieusement.

Et Mourad est ce ceux-là.

Et nous sommes certaines qu’il commence à bien en prendre la mesure.


Nous espérons que notre chronique vous donnera envie d’aller visionner ce merveilleux clip.



Nous vous donnons rendez-vous très prochainement pour la suite de l’aventure avec Mourad, n’oubliez pas la date du 23 Septembre 2022 pour la sortie de l’album.

Un concert de sortie d’album est d’ailleurs prévu même jour sur Orléans.






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