Il est parfois des rencontres improbables et pourtant si belles. Lors de notre si beau week-end à Linxe pour le festival En cordes et mots nous avons fait la connaissance (entre autres artistes, mais ne soyez pas impatients) de Bruno Guglielmi, Auteur-compositeur-interprète de talent mais aussi auteur pour de grands noms de la chanson française, nous avons donc eu envie de le mettre en avant .
Et il a répondu avec enthousiasme à notre proposition d'interview atypik.
Nous vous laissons le découvrir.
-Tu es auteur-compositeur-interprète et auteur pour les autres as tu toujours exercé ces métiers ?
Quand la musique n’était pas encore mon « métier » j’ai fait des jobs d’été : magasinier, testeur de téléphones portables et j’ai même bossé un temps à la CPAM du Val de Marne. Passionnant.
-Si ton meilleur ami devait écrire une chanson sur toi quel en serait le titre ?
J’espère que ce serait une chanson d’amour ! Avec mon meilleur pote on s’appelle tous les jours et tous les jours on se donne un nom différent mais ce nom doit contenir la lettre B : « Allo mon bidule, mon Nabab » etc … alors la chanson s’appellerait peut-être
« balafré bulgare »
-Lorsque tu écris pour les autres as-tu la latitude de choisir les thèmes ? Et lorsque ce sont tes propres chansons qu'est ce qui t'inspire ?
Lorsque j’écris pour les autres, il y a plusieurs configurations. Pour Julien Clerc par exemple, je lui propose un texte entier avec un thème que j’ai choisi. Si ça ne lui plaît pas, il le dit tout de suite. S’il aime il le met en musique. Et en général c’est très rapide !
Pour Florent Pagny, nous proposons (sur le dernier album Calogero et son frère Gioacchino étaient les compositeurs) des chansons complètes. S’il aime, il chante !
Pour Calogero ou Patrick Fiori nous discutons parfois des thèmes ensemble avant de commencer. Je reçois des maquettes chantées en « yaourt » et je propose des paroles dessus. Il arrive aussi que Calo mette des textes en musique.
Pour la chanson « Date limite » de Maxime Le Forestier, je suis arrivé avec le texte entier, on l’a retravaillé ensemble et il l’a mis en musique.
Pour moi ou pour les autres, tout est source d’inspiration. Il faut regarder les gens.
-Quelle partie du corps aimerais-tu pouvoir détacher et pourquoi ?
Mon bras droit quand je dors sur le côté ou mes yeux pour faire des créneaux.
-Tu as écrit « Le mâle qui vous veut du bien » et « Toute seule » (tu es donc joueur) qu'elles sont les réactions du public et des professionnels?
Sur scène ce genre de chansons créent de la complicité avec le public. C’est toujours rassurant. Mais je ne veux pas en abuser et devenir une caricature un peu salace comme Gainsbourg a pu l’être à un moment de sa carrière.
Les professionnels de la musique se foutent pas mal de ce que je fais. Et c’est réciproque.
-Si tu devais inventer un jeu de société quel en serait le thème et les règles ?
Lancer des dés s’arrêter sur des cases avec des noms de rues, y acheter des maisons ou des hôtels et faire payer les gens qui y passent en évitant d’aller en prison. Ce serait une bonne idée de jeu de société je trouve
-« Empaillé » aborde la mort de façon singulière, comment t'est venue cette idée ?
J’étais au bord de la mer avec mon pote Arthur Le Forestier et je crois qu’on cherchait des thèmes jamais abordés dans la chanson. J’ai trouvé celui-ci… et comme un défi, je l’ai écrite en une heure sur la terrasse de la maison ! Je ne pensais pas l’enregistrer mais il se trouve que je l’ai testée sur scène et elle fonctionnait pas mal. Elle a été le point de départ d’un album finalement.
-Quel super héros ferait le meilleur thérapeute ?
En général les supers héros me filent plutôt des complexes.
Mais je me confierais bien à Catwoman par exemple.
-Quels sont tes projets à venir ?
On essaie de relancer les concerts avec Alf&BG, Le duo que je forme avec Arthur le Forestier.
Et de l’écriture toujours ! Pour d’autres, pour moi.
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