Chronique de l'album "Vents Contraires" d'Alenvers
- musikronik
- 30 janv. 2021
- 4 min de lecture
A l'envers et en musique, la vie a bien meilleure allure tel se présente Luc Lewandowski alias Alenvers. Auteur-compositeur-interprète à la plume acérée mêlant humour (noir) et tendresse dans des textes d'une apparente simplicité mais maniant allégrement le second degré percutant, les jeux de mots et les répétitions qui font sens, le tout accompagné de musiques riches et entrainantes où le violon dispose d'une place dominante.
Alenvers nous propose aujourd'hui son 3éme album où il nous parle tout simplement de la Vie.

C’est l’impression d’ouvrir une case d’un calendrier de l’avent nous racontant chaque jour une nouvelle histoire que nous avons eue en écoutant cet album d’Alenvers.
12 sympathiques histoires, parfois drôles, parfois emplies de nostalgie, parfois tristes que nous conte, nous narre, nous raconte, nous chante l'auteur avec une musique toujours agréable à l’écoute et justement posée et nous tirons nos cordes d’or à Jean-Baptiste Frugier qui enjolive l’intégralité de cet album avec son violon dingue.
Nous suivons l'archet et ne savons plus où donner des oreilles tellement ses notes virevoltent tout partout, mais comme nous aimons !
Alenvers aborde avec douceur, pudeur, folie, humanité, humour et bon sens les aléas de la vie, des thèmes parfois durs, empreints pourtant de bonne humeur souvent, que ce soit dans le phrasé ou via la musique comme pour nous éviter de rentrer dans la mélancolie, le drame, comme pour nous inviter à relativiser la vie…
Comme par exemple l’éloignement d’un couple avec la chanson « ça fait 100 ans » où le rythme nous inviterait presque à danser (une valse, un slow, voire même un rock si le cœur vous en dit car nous faisons ce que nous voulons avec une chanson) et où les mots employés nous font sourire.
Ou avec cette histoire d’amants avec « Les incandescents » où le refrain nous inviterait presque à devenir un de ces amants (car nous faisons définitivement ce que nous voulons avec une chanson)
Et même « Amina » cette jeune infirmière ou aide-soignante qui part travailler, fatiguée, usée, mais qui y va pour redonner le moral à ces personnes âgées en sursis, proche de la mort. Elle se nourrit des grand arbres verts des oiseaux qui pépient, elle se ressource à cette fenêtre pour affronter la dureté de la vie, de la sienne, et des leurs. Là encore Alenvers manœuvre avec ingéniosité pour que cette chanson nous paraisse moins dure à l’écoute, même si nous vous l’avouons elle nous aura fait verser quelques larmes.
Et puis il y a des thèmes plus joyeux
« Faim de ta peau »
Chanson où l’auteur joue avec le mot peau à en perdre raison, nous avons cette sensation qu’il court court, court à en perdre haleine derrière cette jolie manouche dont il crève d’envie de sa peau. La chanson est parfaitement bien menée. C’est fin, c’est grandiose, c’est astucieux, c’est inventif, c’est malin, c’est incroyablement percutant.
Ou « De la joie sur le dos » qui ponctue cet album nous donnant une bonne dose de bonheur, de bonne humeur. Nous refermons les cases de notre calendrier de l’avant remplies d’euphorie, d’allégresse et de sérénité.
Et si vous écoutez bien cette dernière chanson, et si vous avez été attentifs à l’écoute de l’album Alenvers nous fait une petite blague, et pourtant tellement saisissante.
Nous reviendrons sur une chanson en particulier qui nous a vraiment mis le cœur en vrac, vous verrez en découvrant la chanson comme cet Artiste manie les mots à la perfection.
« Comme si ses baisers »
Une chanson qui commence tel un tango nous invitant à danser avec ce couple amoureux qui s’aime, s’embrasse, se caresse, nous ronronnons avec eux,
Le tango se poursuit, nous commençons à frissonner, déjà nous n’avons plus envie de suivre la cadence, on s’éloigne, on tremblote nous aussi.
Et pourtant ils dansent encore, cette danse pourtant sociale, et également une danse d’improvisation, où les deux partenaires marchent ensemble vers une direction imprévue, et c’est peu dire…., c’est l’homme qui mène la danse, et l’autre partenaire se laisse porter, sans chercher à deviner les pas…ni les coups…
Ici la corrélation entre cette danse et le texte de la chanson nous a paru évidente.
Et dans le dernier couplet agonie de la danse, clap de fin nous ne voulons plus danser, ni de ses coups "d'amour" K.O ! bip bip bip bip bip bip bip .......
Pour conclure nous vous dirons que cet album swingue au rythme de la vie et de ses aléas, qu’il nous fait voyager et où chacun retrouvera sûrement une petite histoire personnelle, dans ce calendrier de l’avant de 12 jours. Vous aussi mourez d'envie de les ouvrir ces petites cases pas vrai?
Alenvers a su au travers de ce disque contourner les convenances, détourner les évidences, démanteler les apparences, il a su mettre du soleil même là où l’orage semble prépondérant, pour éviter à nos âmes de se tourmenter.
Au son du violon enjôleur et avec ses textes forts, drôles et percutants il a su ravir nos oreilles, nos cœurs et nos âmes. Ligne de chance pour nous. Faim de ce disque !
Nous sommes des cabossées revigorées par cet album qui nous a mis la tête et le cœur "alenvers" ! mais de la meilleure des manières qu'il soit...en musique !
Nous vous invitons à découvrir cet album de toute urgence si ce n'est pas déjà fait, et nous vous laissons la surprise de découvrir l'intégralité des titres, vous serez vous aussi séduits par l'originalité et la sincérité de ce disque.
Et pour suivre Alenvers sur ses différents réseaux sociaux c'est par ici que ça se passe.



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