Chronique chanson & Clip "Sur un pied" Stéphane SOULIER
- musikronik
- 14 mars 2021
- 4 min de lecture

Il est de ces histoires, de ces drames dont nous préfèrerions ne jamais parler, ces histoires les vôtres, les leurs, les nôtres qui parfois nous hantent jusqu’à la fin de nos vies, comme un accident de voiture par exemple avec une fin difficile.
Et puis il y a ceux qui prennent le contre-pied et qui arrivent à mettre en chanson ces drames de la vie, que ce soit autobiographique ou pas, certains Artistes arrivent à trouver les mots justes pour panser les maux.
Et c’est ce que Stéphane Soulier a réussi à faire avec sa toute dernière chanson « Sur un pied », inspiré d’un poème d’Alain Million il a retravaillé le texte avec l’accord de ce dernier et c’est de cette très très jolie chanson soulignée d’un clip merveilleux (avec sa fille Charlotte dans le rôle de la danseuse) dont nous allons vous parler aujourd’hui.
Le clip débute tel un générique de film avec les images et les noms des participants chacun déjà bien ancrés dans leurs rôles.
Stéphane commence à chanter et nous ressentons l’ambiance plombante avec des phrases déjà dures à l’oreille qui amorcent que quelque chose d’assez difficile va se produire, « Minuit s’endort, des larmes de femme » le visage est fermé, la voix est posée mais tout est très sombre dans cette voiture, sur cette scène y compris la tenue vestimentaire on ressent la noirceur pesante et ambiante.
Les couplets et les refrains s’alternent à la perfection, des couplets plutôt sombres là où les refrains sont emplis d’optimisme avec cette belle danseuse habillée en plumes et en clair essayant de se reconstruire, de revivre, de se libérer, tout est mené d’une main de maître rien n’est laissé au hasard, nous ne voulons pas trop vous en dévoiler le contenu parce qu’il mérite vraiment d’être découvert comme si c’était la première fois mais nous avons malgré tout quelques petites bafouilles à vous dire.
Nous avons vraiment beaucoup apprécié cette chanson, elle nous a profondément touché et les images se mettent très clairement au service du texte, ce qui donne un clip au-delà de ce que nous pouvions espérer, un clip où se croisent espoir et désespoir, un clip où l’envie de rien est balayé d’un battement d’aile par l’envie de tout, l’envie de vivre, l’envie de continuer, de se battre, l’envie de se reconstruire encore plus fort !
Parce que c’est de ça dont parle ce clip, cette volonté inépuisable de rebondir lorsqu’un drame survient, cette formidable fringale de se battre, cette invraisemblable force puisée au plus profond de nous, cette incommensurable convoitise de vivre.
Et Stéphane, Charlotte et Emilien (aux images) nous offrent ici un très beau message d’espoir avec des scènes allant crescendo vers la lumière, lorsqu’au tout début tout est assez sombre avec un voix plutôt enfouie, plus nous avançons et dansons avec eux, plus la voix s’affirme, plus la danseuse danse et se libère « Elle se relève pour tout recommencer » c’est à ce moment précis où tout va s’emballer, la musique, la voix, la danse, les images dansent aussi, des points lumineux au milieu de la vie, cette vie où elle va se relever pour vivre à nouveau, pour renaitre d’une autre aile, pour faire jaillir toute cette danse qu’elle a au plus profond.
Et nous notons la magistrale chorégraphie de Charlotte Soulier qui a su donner au texte de la puissance, de la fraicheur, avec la grâce et la grandeur d’une très grande !
Lorsque la vie pantèle c'est l'envie de vivre qui ahane, qui se pâme et qui s'époumone en hurlant « place à la vie », et c'est comme cela que nous voyons la danseuse du clip, une vie fauchée abîmée sur le bitume mais qui fait face et qui danse, danse sur un pied, ce membre restant qui sera sa porte de sortie, son salue, son issue de secours,
son inévitable évidence... danse ....
Elle s'envole avec ses ailes de plumes , plumes d'oiseaux sûrement, peut-être mais nous ici c'est sur la symbolique de la plume que nous retiendrons en y voyant un signe de la part de cette jeune fille comme pour dire à ses proches je suis toujours là, je vous protège tel un être de lumière, un ange gardien, mais pourtant encore bien vivante, bancale mais vivante.
De l'optimisme à en crever dans ce clip.
Nous montrer que rien n'est impossible qu'avec l'envie, la volonté, la force et le courage, l'abnégation, le discernement on peut y arriver, que le chemin est parfois long et tortueux, que parfois on baisse les bras mais que souvent on les écarte bien grand comme pour dire "bonjour la vie, je suis toujours là " je t'aime trop pour tout abonner.
Et nous prouver au travers de cette chanson, de ce clip que lorsqu'on est passionnés rien ne peut se mettre sur notre chemin tant que nous sommes en vie, que notre force c'est notre passion, celle qui nous guide tous les jours et qui nous pousse parfois au-delà de nos derniers retranchements mais qui nous anime tellement abondamment, qui nous propulse dans une vie parallèle dont nous ne voulons jamais sortir. C'est ça aussi que nous racontent Charlotte et son papa.
Nous souhaitons donc à ce clip, à cette chanson de prendre le large, de s'envoler loin et nous vous souhaitons à vous une belle découverte.
Sur un pied, elle danse:La vie est plus forte que la mort